Le défi de la ménagère écolo ! 365 jours pour changer, et tout le reste pour s'améliorer ! Ce défi consistera à reconsidérer chaque geste du quotidien en se demandant si celui-ci est cohérent avec mes convictions écologiques, mon amour des autres, des animaux, de la Terre ... toute entière, ou s'il est simplement le fruit d'un automatisme mimétique. Je chercherai et proposerai des solutions alternatives plus respectueuses de l'environnement et de soi-même tout simplement. Venez me rejoindre !
Bonjour à tous !
Aujourd'hui, je souhaite vous proposer la lecture d'un livre détonnant :
"Des souris et des salopes. De la misogynie en milieu animaliste" de Michelle Julien.
Ce livre a soulevé chez moi de nombreuses questions, qui, à mon grand étonnement, ne m'avaient pas encore effleuré l'esprit.
Si centrée sur le spécisme, j'avais fait abstraction d'un sexisme qui en d'autres circonstances, m'aurait sauté aux yeux et m'aurait révoltée !
Une petite définition pour les novices :
Spécisme = le spécisme (ou espécisme) est à l'espèce ce que le racisme est à la race, et ce que le sexisme est au sexe : une discrimination basée sur l'espèce, presque toujours en faveur des membres de l'espèce humaine (Homo sapiens).
Plus d'explications ici :
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article42 (link)
"l'antiracisme et l'antispécisme sont justifiés parce qu'un être sensible opprimé souffre et que la souffrance et le bonheur de tout être sensible, c'est-à-dire susceptible de souffrir ou d'être heureux, ont la même importance et doivent par conséquent être pris en compte avec un poids identique"
Voilà donc de quoi il s'agit (propos édités au dos du livre):
"La Société Protectrice des Animaux (SPA) revendique aujourd'hui près de 80000 adhérents. Ils étaient moins de 20000 en 2001.
La tendance est générale pour toutes les grandes associations de protection animale occidentales. Une majorité de femmes, dirigeantes, salariées, bénévoles et donatrices, alors que les théoriciens animalistes sont principalement masculins. Un discours qui se politise : les animaux sont nos égaux, il faut leur donner des droits, en calquant la "libération animale" sur celle des femmes.
Pourtant, la protection animale reste foncièrement ancrée dans une vision conservatrice et conformiste du rôle de la femme dans notre société : de la chair fraîche, bonne à servir de défouloir, marchandisée, autochosifiée, culpabilisée, victimisée .. Si les animalistes affirment l'égalité entre les humains et le reste des animaux, ils traitent la femme comme inférieure à l'homme et se complaisent à la "rabaisser" à la condition de l'animal.
Reproduire les stéréotypes misogynes véhiculés par les codes publicitaires, religieux, et pornographiques. Renforcer les inégalités entre les hommes et les femmes. Le sexisme n'est pas un problème, mais la solution pour médiatiser son organisation animaliste. Le cynisme économique a supplanté toute revendication progressiste. Les associations sont converties en agences d'autopromotion qui markettent la cause animale comme "n'importe quel produit".
À travers la façon de communiquer des associations, le discours des militants et des acteurs de cette cause, l'auteure a pris conscience d'une dérive vers toujours plus de stigmatisation et de violence contre les femmes. Phénomène sociétal ? À moins que la misogynie soit indissociable de la protection animale ...."
Bien que n'ayant pas été toujours en accord avec l'auteure, j'avoue que ce livre m'a longuement fait réfléchir et m'a permis de "rectifier" ma vision de la communication animaliste de certaines associations. Un voile s'est levé (encore un ^^ )
Je vous le conseille vivement :-)
A bientôt !